Le 7 juin dernier, j’ai eu l’occasion d’entendre le Professeur Jean Luc VIAUX, Professeur et psychologue honoraire de psychopathologie à l’Université de Rouen, et expert judiciaire.
Alors que le dernier rapport de la CIVIISE intitulé « Violences sexuelles faites aux enfants : on vous croit » est paru en novembre 2023, qu’en est il en juin 2024 ?
Pour le comprendre, cette formation a été l’occasion d’un rappel de la notion d’inceste, et on comprend que l’anthropologie, la sociologie, la psychologie et l’Histoire ont beaucoup à apporter au juriste et à l’avocat.
Si l’inceste a été de tout temps interdit, c’est avant tout car il est une attaque à l’ordre généalogique et à l’ordre social de la représentation.
On ne peut pas être l’enfant de son parent et de son grand parent en même temps !
L’inceste ne se résume pas au crime sexuel. Il est un crime contre la famille. L’enfant est la première victime mais c’est bien toute la sphère familiale qui est désorganisée. Il n’y a pas qu’une victime lors d’un inceste, mais bien plusieurs.
L’inceste ne se résume pas au crime de pédophilie. La différence réside dans le « choix » de l’objet sexuel par l’auteur : les enfants ou son enfant.
L’inceste induit de nombreux dommages et répercussions : trouble de l’identité, troubles de l’attachement, trouble dans la psyché familiale…
Ce sont donc de multiples questions qui se posent à l’avocat qui assiste une victime d’inceste, et auxquels le droit ne suffit pas toujours.
L’accompagnement des victimes d’inceste se doit d’être complet et adapté à chacun, à chaque parcours de vie et à chaque situation familiale.
C’est en ce sens que j’œuvre au quotidien et que réside mon engagement auprès de mes clients.